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Signes de vaches Observer le comportement du troupeau pour améliorer sa productivité

Être dans ses vaches au quotidien ne suffit pas pour voir les petits détails qui pénalisent le confort, voire même la productivité. Déplacer la barre au garrot des logettes, donner un plus grand accès à l'auge, changer le sens de circulation du bâtiment... De nombreuses améliorations peuvent être faites après avoir observer son troupeau en toute objectivité. C'est ce que propose la formation "Signes de vaches" du BTPL.

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« Je les vois tous les jours, je sais s'il y a un problème », voilà ce que pourraient bien répondre les éleveurs à qui on propose une formation pour apprendre à observer leurs vaches. Dans la routine quotidienne pourtant, il n'est pas toujours facile de prendre le temps de s'arrêter et d'observer le troupeau. C'est vrai pour tous les cheptels, des plus grands au plus modeste, quel que soit le système.

14 heures de repos par jour pour produire du lait

Les vaches n’expriment leur potentiel de production que si elles sont logées confortablement. Leur bien-être repose sur des besoins primaires (manger, boire, se déplacer) et aussi des comportements sociaux plus élaborés. Les vaches restent des animaux grégaires, avec un comportement de troupeau.

Elles produisent du lait au repos et devraient pouvoir se coucher 14h par jour. Le reste de la journée se décompose alors en 2h de traite, 6h pour boire et manger et 2h pour les relations sociales.

L'organisation de la traite est primordiale : le temps passé en aire d'attente pénalisera les temps de repos ou d'alimentation. (©BTPL)
Aujourd’hui, la durée moyenne d’une traite tourne plus autour 1h30-2h que d’1h, et certaines installations saturées à plus de 3h30. L’accès à l’auge est parfois difficile pour les primipares. L’ingestion s’en ressent. Avec ces stabulations surchargées, les temps de repos s’effondrent, et c’est toujours les primipares qui en pâtissent !

Bâtiment neuf ne rime pas forcément avec confort absolu

Lors de l'observation du troupeau, la principale difficulté est de rester objectif. Des installations anciennes peuvent très bien répondre aux besoins des vaches tandis que des récentes peuvent nécessiter des adaptations. Et les aménagements ne sont pas toujours coûteux.

Il peut suffire d'avancer ou de reculer la barre au garrot pour que les vaches se couchent plus facilement dans les logettes. Les primipares s'habituent plus vite et ne se coucheront plus dans l'aire d'exercice. De même : la position de l'arrêtoir à l'avant de la logette est un point important pour le confort : trop grand, trop petit ou trop avancé, voire absent, il a souvent besoin d'être réajusté.

Les logettes face à un mur posent souvent des problèmes. En effet, une vache bascule vers l'avant pour se relever. Si le mur est trop prêt, la logette sera moins fréquentée et des vaches finiront coincées.

La position des abreuvoirs est aussi un vrai souci. S'ils sont placés dans des couloirs trop étroits, lorsqu'une vache dominante boit, les autres ne pourront plus circuler. Même chose dans un angle où seules les dominantes boiront suffisamment.

La barre au garrot est trop basse, la vache ne se couche pas. (©BTPL)

Se former pour observer ses vaches

La formation "Signe de vaches" (développé aux Pays-Bas sous le label CowSignals) attire de plus en plus d'éleveurs. Elle est basée sur le rappel des besoins des vaches en lactation et une grille d'appréciation objective basée sur 6 points clés : alimentation, eau, lumière, air, repos et espace.

- Alimentation : chaque vache accède facilement à la ration à l’auge et au Dac.

- Eau : chaque vache boit à volonté et une eau propre.

- Lumière : la stabulation est suffisamment claire.

- Air : la ventilation assure le bon renouvellement de l’air, et la sortie de l’air humide.

- Repos : chaque vache a un accès à un espace de couchage.

- Espace : chaque vache circule librement dans la stabulation. Les obstacles à ses déplacements sont limités ou temporaires.

La formation se décline pour des groupes spécifiques, comme les robots de traite où la circulation au sein du bâtiment est un gage de réussite, ou encore spécial génisses sur le compromis entre croissance et bien-être. Une journée spécifique boiteries a également été mise en place avec des vétérinaires.

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